Telle une fourmi qui construit sa montgolfière pour aller au bout de son monde, je grimpe dans mon propre rôle, qui n’est en rien de composition, pour m’interroger et me répondre avant de me répandre. En braqueur à la petite semaine, je suis face à ma réalité, je me coupe du monde, je pose mes épines sur la table et me dévisage en ce miroir peu aimable.
Entre observation précise et impossibilité de cacher le point de mire de ma cible, les fondamentaux sont bien là, l’image sans voile m’inspire enfin la délivrance, la liberté de mouvement, et c’est sans doute là que réside toute la difficulté : écarter la nostalgie puisque la lucidité arrivera ensuite dans cette bulle de raffinement nichée au calme et à l’abri des regards.
Savall d’Arvo