J’ai perdu le fil de mes écrits dans les caniveaux de ma torpeur. J’ai même quitté la spirale, celle qui devait m’élever. Il n’y a rien ou pas grand-chose à raconter ici, sinon la belle routine, enfin presque ! Une lassitude générale m’assaille. Et puis, au détour d’une phrase, je me rappelle avoir pris les rênes de la vie pour m’enivrer de la moindre de ses esquisses.
Demain, il y aura ce sempiternel passage sur les marches de la vie. Je reprendrai ma quête des sentiers, des vignes, des bosses, des dénivelés, de pentes ravinées de mon petit village avec des mots pour écrire que les insuffisants passages me fauchent à raz.
Je n’ai plus la foi ce soir car je dois attendre les jours qui filent, mais, pour mes prochains matins, je veux totalement comprendre les émotions de l’existence en voyageant avec mes mots sans prendre le transsibérien.
« Sachant qu’une histoire mal interprétée ressemble à une lettre qui n’a pas été lue », j’ai pris la décision de me répandre pourvu que je puisse m’alléger… et si je me déçois, ce qui me semble véritable, alors j’en tirerai ma propre prose !
Savall d’Arvo