Ni grognard, ni hussard, notre homme s’accomplit ordinairement avec un pouls juste un peu plus ardent, attentif aux belles âmes, sensible à la sensibilité des autres. Il jongle comme il peut avec ses pensées souvent en désordre. D’ailleurs, s’épancher est dans son caractère mais d’une plume qu’il veut émotive, égale à lui-même, d’une prose qui pique mais ne grince jamais.
Se replier ou se déployer, il a choisi son thème. Il se commente, s’étale parfois, mais moins souvent. Il essaie de trouver sa cadence entre ses maux de cœur et les mots de sa raison. En fait, il se plaît mieux en ciseleur d’histoires puisqu’elles lui procurent un moyen de transport.
Pour mener à bien l’étude de son monde, il a décidé de se conduire en homme responsable qui tire la leçon des épisodes de sa vie et de ses propres métamorphoses. Il commence à dire le monde comme il le voit. Un monde où les excités s’excitent pour ne pas avoir à observer le vide qui les entoure et pour fuir ce qu’ils sont déjà ou ce qu’ils vont probablement devenir.
Savall... se raconte