Il se voudrait inflexible, refusant la part veule du monde, préférant chercher sa noblesse et sa dignité. Mais comme les humains qui violent les lois qu’un Dieu aurait établies et changent sans cesse celles qu’ils établissent eux-mêmes, il se garde, tant bien que mal, contre tout déterminisme. Les événements lui font sentir que l’on ne peut plus se perdre dans le futile. Pas d’emphase, désormais le mensonge l’encombre, il n’a plus de temps à cela.
Il haït par-dessus tout la suffisance, les effets de manches, les honneurs autoproclamés des enivrés jusqu’à plus soif par la conquête de gloires acquises dans les nymphes aseptisées du monde du silence. Allergique à l’esbroufe de ceux qui se prennent pour ce qu’ils auraient rêvé d’être à l’automne de leur vie au point de se coudre dans un mouchoir de poche.
D’ailleurs, ils ont complètement fini par oublier qu’il ne suffit pas de s’inventer des histoires mais qu’encore il fallait être cru !
Savall... se raconte