Je tente de véhiculer ces choses avec les pensées qui me viennent mais constate amèrement que toute ma démonstration ne tient que sur l’inconsistance de ma propre matière en fuite.
En fait, j’ai toujours voulu écrire mais je ne savais pas reconstituer une pensée. J’en ai perdu même le principe même de l’ordonnancement. J’en ai perdu l’assise. J’en ai perdu la raison. J’essaie de me sortir d’un certain état contemplatif paralysant mais en vain !
Aujourd’hui, je perçois mieux le rôle de mes absences et de mes défaillances au fil de ma désorganisation, mais ne me l’explique encore pas suffisamment ? J’admets chercher une certaine forme de réconfort dans ces prospectives d’altitude et désormais je sais que mes mots, prolongement de mes pensées, manifestent le besoin de purgation.
Je dois me rincer à grande eau de l’intérieur, me vider de tout ce qui est ostentatoire et lourd à déclarer, me récurer jusque dans la moindre encoche pour tenter de jaillir au renouveau !
Savall d’Arvo