Contrairement à ce que tu pourrais penser, demander pardon exige moins de vertu que de l’accorder. A l’inverse de la vengeance destructrice qui refuse l’oubli pour inscrire éternellement une dette de haine, le pardon nous délivre d’elle, nous libère d’un passé qui n’arrive pas à passer… D’où son utilité pour chacun de nous tout au long de notre vie.
Me faire pardonner, et inversement (!), ne signifie pas oublier. Au contraire, il faut se souvenir de l’offense pour pardonner. Pardonner, ce n’est pas valider ni excuser, ce n’est pas prétendre que tout va bien et ce n’est pas une faveur que nous nous accordons ou une autorisation à recommencer… L’important n’est pas de savoir si ce que nous avons fait est bien ou mal et si le coupable mérite encore d’être puni ou pas. Ce qui compte, c’est de pardonner pour soi afin d’être juste plus heureux ! L’incompréhension, est-elle un refuge ? En tous les cas, elle fusille à bout portant l’indulgence !
Alors et mille pardons… voici ma millième recommandation, en espérant que tu pardonneras mes excès pour que je puisse effacer les tiens afin de retrouver cette sérénité dont nous avons tant besoin !
Savall d’Arvo
Ps : si mes paroles te semblent étranges aujourd’hui, elles te seront plus claires demain. Mais fais-moi la grâce d'essayer de les comprendre lorsque tu en auras le temps !