Il me semble que les tourments de ces deux mondes, le réel et le virtuel, que certains découvrent à peine et d’autres jamais, se transmuent en mes écrits emballés comme si mon acharnement ne suffisait plus à les décrire ? Il me semble aussi que ces deux mondes (et ceux qui le servent) se chevauchent, se partagent, créent un déséquilibre à vive allure et finissent par dépouiller la lucidité et dépecer la raison ?
De fait, il m’arrive de me sentir labouré par ceux qui haussent le verbe avec assurance, ne sachant plus très bien de quel côté se trouve l’exécutant et l’exécuté ?
Parfaitement conscient de l’orgueil qui me pousse à éteindre ceux qui se prennent pour des chandeliers, alors, d’un « commun accord avec moi-même » je me réfugie sous la carcasse de mes confessions pour m’épargner la réalité !
A ceux que j’ai pu offenser et qui m’ont offensé, sachez que je sais ce qui fermente au fond de mon être lorsque le fameux charretier traverse avec son attelage la vallée de mes pensées !
Savall d’Arvo