MORSURES D’HIVER
Être ton choix t’impose d’avoir quelque chose à me dire, à me prouver, à m’apprendre avec clarté et justesse dans un rythme heureux et riche. Il ne suffit plus que nous fassions ensemble le tour de cette île dont nous étions devenus les heureux propriétaires pour que notre balade dure toutes nos saisons. Il faut aussi se doter d’une cohérence constructrice et d’une vitalité tout-temps pour transformer une histoire banale en une magnifique odyssée et l’écrire en toutes lettres c’est avant tout nous souvenir, mais c’est aussi convoquer nos passés pour témoigner à la barre de nos existences en les conciliant avec raison.
Vois-tu, chemin faisant, je me suis persuadé que l’élixir de ma vie est une traduction qui ne doit pas trahir la clarté de mon esprit et la pureté de mes écrits. Mes phrases sont comme des sillons que je trace depuis une si belle lurette. Alors, mes mots germent et s’élèvent même si, tout doucement, une à une, les dernières feuilles pourpres me rejoignent pour clamer haut et fort que le printemps finira bien par revenir…
A nous de bouleverser nos destins. A nous aussi de faire preuve de sagesse, de ténacité et d’application pour qu’un jour nous devenions Maître de nos vies conjuguées !
« Il faut avoir une grande musique en soi si l’on veut faire danser la vie » disait un certain Nietzsche
Savall d’Arvo