Notre homme a fait le choix de quitter le panthéon où banquettent de joyeux drilles inventés, d’abattre ses totems, de basculer ses extravagances, de mobiliser son entendement, de transformer cette presque fin en un commencement, de consumer sa vie plutôt que de la consommer ! Mais, même si l’on ose dire les métamorphoses d’un être décidé enfin à faire connaissance avec lui-même, il s’accorde au moins l’audace d’avoir essayé depuis qu’il a décidé de s’arrêter sur le bord de la piste pour se dégager des servitudes mondaines. Il a désormais la conviction profonde de s’appartenir.
Aujourd’hui, s’il n’a pas trop vu se dérouler cette vie qui lui coule encore entre les doigts, il a conscience d’un présent qui dure, comme si la besace du destin, qui lui semblait chichement remplie, se mettait soudainement à déborder. Ce destin qui s’accélère à la silhouette d’un homme qui pense juste un peu mieux, qui parle juste un peu moins fort, qui écrit juste un peu plus clair, pour que cet ensemble composé, pour que ce tout redevienne enfin MOI !
Etre Moi en étant définitivement à l’heure de Moi-même !
Savall... je retourne à la mer