Pas vraiment l’envie d’écrire, juste l’heure qui tourne et me détourne des sentiments qui ont précipité ma crise ! On ne choisit pas les cartes de sa vie, on joue avec celles qu’elle vous donne… et en ce moment, celles que tu me tends ne sont pas trop mauvaises mais pas encore bonnes ! Alors, étonnamment calme, reclus et indolent, je griffonne des vers noctambules en prenant soin de me dépouiller d’une main tendue vers le ciel qui m’ignore encore.
Je me suis engouffré dans ses douceurs avec une passion contenue parce que j’ai toujours peur des lendemains qui rendent orphelin. Je n’ai dans la tête que des écrits ratés et des romans inachevés. Je pressens la nuit, criminelle et orgueilleuse, un rayon de lune en souvenance des premières inquiétudes à l’acharnement quotidien. Je me blesse au lieu d’aimer. Je ne sais aimer que dans le confort ou dans l'inconfort d'un coeur qui bat de travers. Mon champ de vision se resserre. Je ne vois plus personne.
Et puis cet air froid et soudain qui me bousille avec une sensibilité irrévérencieuse.
« Je me suis roué de coups trop longtemps mais j’envisage de ne plus subir tel mon albatros aux ailes de colombe. Alors, je vais me tenir au large comme un dieu au milieu de son temple »
Savall d’Arvo
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