Pourquoi connaître le mal alors que le bonheur vit ? Pour éliminer le spectre du doute qui nous envahi, pour rendre grâce à une histoire que l’on voulait brillante, pour ne plus se perdre dans les méandres du labyrinthe de la vie !
Pourquoi cautionner l'erreur qui, tout compte fait, n'engendre que tourments ? Serait-ce notre épreuve ? Vider sa besace et réapprendre qu’un petit rien suffit ! L’affliction que l’on se fait à soi-même pour gagner son paradis et « combattre l’ange » ! Pourquoi l’abandon prendrait-il la suite ? La joute contre soi est souvent incommensurable ! Son tourment le bannit de ces horizons lointains de plénitude, jadis bercée par un air léger d'extase…
Il sait la porte de la sagesse étroite, mais il a appris à dominer ses émois tant qu’elle le contemple et lui sourit ! Égarement, trouble, amoncellement ! Pourquoi vit-il pour les autres et un peu moins pour lui ? Le voici dans l'attente d'une réplique contrant toute résistance ! Doit-on le blâmer d’être sensible, réceptif à la peine de l'autre, des autres ?
Mélancolie salvatrice puisque blessé et condamné à se relever, il s’apaise pour ne pas se satisfaire de l’à peu près !
Savall d’Arvo