A chaque page que j’ouvre de mon carnet journalier, tu entres pour te lover dans mon esprit pour y rester. Je pressens de vaporeuses hypothèses et des éléments déclencheurs que ma foutue passion traîne comme des nuages qui tardent à rentrer après l’orage enfin consommé. De l’autre côté de la passerelle qui enjambe les eaux limoneuses, y retourner au quotidien, seul à guetter son ombre encadré de sombre, à deviner le son de son allure bottée et puis finir dans mes ruelles d’évasions.
Je suis désorienté face à cette distance rédigée qui pèse lourd de conséquences sur nos lendemains qui brûleront encore. Je ne sais que faire pour enrayer le mécanisme prodigieux du renfermement qui nous assemble pour ne plus nous défaire. Je ne m’acclimate à rien ou si peu aux nouvelles habitudes que je pourrais prendre sans elle. Je déteste cette foutue intervalle qui m’empire et me vampirise. Une seule chose me hante : retrouver l’hermétisme de ses étreintes !
L’écriture m’a vertébré ! Elle m’a appris la rigueur du dire et surtout m’a permis d’éviter de trop me plaindre en faisant l’apprentissage de ce qu’elle a su déployer. Alors, je me métamorphose avec surabondance dans l’outrance du verbiage comme un stratagème d'expression que je martyrise inlassablement !
« Si la philosophie est la fille de l’étonnement, alors je n’ai de cesse que de l'inscrire sur l’écran blanc de l’incompréhension de ceux qui me lisent encore… »
Savall d’Arvo