Depuis trois jours je m’autorise à frôler le dernier choix d’un instant décisif et dévastateur où tout c’est joué par une après-midi d’un satané huit de ce janvier cruel, juste pour voir s’éteindre doucement et à tout jamais cette vie logée en ta robe blanche. A genoux contre toi pour prendre dans mon âme les derniers souffles de ton cœur, je t’ai déposée définitivement sur la passerelle de mes chaos sortie d’un tableau d’une renaissance devenue impossible.
Mais que va-t-il me rester de nos rives d’insouciance, de cette succursale de nos paradis perdus où tu courrais comme un ange sur les chemins où nous vivions tous les jours au-delà de toutes saisons des jours si heureux ?
Mais que va être ma vie sous nos ciels bleus lorsque je vais me rendre compte que je ne pourrais plus essayer de te raconter mes histoires comme de te cueillir une poignée de mûres sauvages ou quelques figues gorgées de miel ?
A toi, ma chienne fidèle, ma « fille », ma « nine belle », ma Toscane, j’ai l’envie folle de croire encore au charme d’une petite musique douce et de l’obsédante ritournelle de quiétude que nous vivions ensemble ! A toi ma toute jolie de toujours, tu es en moi et tu y resteras jusqu’à la fin de mon temps !
Savall d’Arvo…
… curieusement tu m’appelles pour « me » sortir de cet écran qui me tétanise