Tu laisses une mer de consternation avec une empreinte digitale poignante, toute en variation entre le bleu d’en haut et le gris d’en bas, seule concession pour partir à sa découverte vu la fragilité du système qui n’a plus rien d’une curiosité puisque tu n'as pas su tirer parti des rudesses de ton milieu.
Beaucoup de gout pour un tel dessert qui ne devait fondre que dans ta bouche lorsque tu disais « ne m’en prive jamais » mais désormais je ne suis plus disposé à t’en laisser une larme… Désormais, considérons que tu n’as plus de statut puisque tu as choisi de quitter la rive d’une vie à peu près bien remplie alors que tu gardes celle d’en face, remplie de rien, celle où il faut bien que tu vives en te sentant critiquable puisque tu ne trouves plus aucune issue.
Vois-tu, dans mon pays de caractère, celui de mes aïeux face à la misère, la fierté se lit jusque dans la manière de regarder vers le haut, entre la terre et le ciel, pour abolir la distance qui va de la quête à l’aboutissement. Si mes mots te semblent sourds, ne t’inquiètes pas, un jour tu les entendras.
Savall d’Arvo