…il est le même, mais il change d’apparence devant chacun d’entre nous ; Il maîtrise cet art de passer d’un extrême à l’autre,....., il s’impose quand on ne veut pas de lui, il s’enfuit quand part à sa recherche, incompréhensible et indéfini, à nous rendre fières d’être soumis ...., il est beau et généreux, à être celui qui dessine les plus beaux moments de notre vie, il donne naissance à nos joies et petits instants de bonheur, il est souvent celui qui donne naissance à notre nouvelle vie, .... ; Mais il est aussi ce monstre sadique, qui nous noie dans les plus tortueux chagrins,... il est cette humiliation qui piétine notre dignité, qui fait disparaître notre narcissisme, il se délecte de nos larmes et du sang invisible qui coule, qui jaillit de nos blessures, on dirait qu’il en a besoin pour survivre; Il possède aussi cet art de la manipulation de nos cœurs et nos cerveaux, sa force imprévisible, fait de lui une entité omnipotente, du mal comme du bien, comme s’il souffrait de cette psychose dissociative, lui permettant de se doter de deux faces opposées, celle d’un sentiment noble et pur qui apporte le rêve, l’espoir et la sérénité, puis la fierté et la stabilité, et l’autre face, celle de sa vérité qu’il essai de cacher, celle qui a prémédité, la jalousie, le chagrin, l’humiliation, la trahison, la déception, la colère, la haine, des suicides et des meurtres, cette face tachée d’une atrocité qui grandit en parallèle avec la grandeur de ce sentiment noble ; Il peut nous engouffrer, nous dévorer, nous absorber, pour s’amuser de nous rejeter, nous recracher et nous vomir ; Il peut être ce qui nous libère, de rien de précis, mais il nous libère d’un rien, comme d’un tout, pour le but de nous tenir à son esclavage ....
Hajar HAJJAMI
« Tomber amoureux d’une allure, ne plus s’embarrasser de querelles autour de la réalité comme de la fiction, ce qui n’est en rien pertinent ! Ce qui l’est, c’est ce qui fuse en nous ! »
Savall d’Arvo