De son pays natal, tout là-haut, elle a cheminé vers une capitale romaine avant de bourlinguer en cette contrée oubliée par les rayons de sa gloire puisque son royaume serait constitué d’ombres et de crépuscules ?
Elle est devenue brièvement la dame d’un preux, d’un excursionniste de l’impossible, d’un bohème aux pieds ailés, d’un troubadour occitan aux poésies impalpables, d’un ciseleur d’histoires qui n’en finit pas d’en raconter…
Ils ont fait route chacun à bord de leur goélette où s’enchevêtre le vrai de l’érudit et l’imaginaire. Inutile de tenter d’en dénouer les fils, c’est l’allégresse de leur livre qu’ils ordonnent avec des mots qui volent trop haut et qui finissent par finir si bas s’ils n’y prennent garde. Il lui invente des suspensions volets fermés, des amours d’alcôve, des sirènes enrobées d’écume glacée.
Qu’importe désormais, en solitaire il corrige d’un pinceau astral ses propres nuits et ses soleils étourdissants.
Savall d’Arvo