L’amour touche à notre être tout entier, à ce que nous sommes sur ce monde. Peu de gens s’en rendent compte. Ils se retrouvent seuls et se sentent bien dans cette solitude qu’ils ont eux-mêmes engendré. Mais quand, dans l’amour, on a survécu aux déchirements, aux conflits, ou la perte d’un être cher, on atteint une zone formidable où rejaillit le sentiment...
L’amour vrai n’est pas un simple contrat d’affaires : c’est un sentiment violent qui nous fait courir un danger. Il ne faut jamais l’oublier quand on doute, quand l’autre semble nous « désaimer ».
L’amour implique une prise de risque. Il suscite un phénomène de vertige, parfois même de rejet : on peut casser l’amour parce que l’on en a trop peur, le saboter tout en essayant de se confier, réduire son importance en s’attachant à une activité où tout repose sur soi-même. Tout cela revient à se protéger du pouvoir exorbitant de l’autre sur nous.
« L’amour vrai, c’est cette expérience de légitimation au monde, cette illusion que notre amour est unique. L’autre est l’idéal incarné, et nous existons grâce à son regard »
Savall d’Arvo