Je ne suis que le fruit de ce tout et de ce rien en ce matin morose ! Mais à tes pieds, toi ma SOLITUDE, je dépose une rose. Une simple particule fleurie en suspens exposée au contretemps que tu m’imposes depuis tout ce temps.
Voilà ce que tu as su mettre en moi avec tant de belles choses : un questionnement sans réponses, une vie jadis flétrie qui renait avec force le temps d’une prose !
Mes frontières sont hérissées de picots et mon cœur te canonne à bout portant et pourtant, j’aime t’aimer par-dessus tout et surtout que tu me le rendes !
Me demander l’accalmie des choses, c’est aussi m’acculer au silence alors que mes mots affluent avec la plus grande importance. Trop n'est jamais assez pour moi qui surenchéris sans cesse. Ma vision du monde est sans cesse méditée, réfléchie, analysée, travaillée jusqu'à l'aboutissement.
Inutile de faire des années de psychanalyse pour comprendre que cet écran est un miroir qui permet de vivre un temps avec un autre que soi-même.
Alors, tant pis, je reste sourd et aveugle dans l’attente de ce qui pourrait à nouveau me rendre unique…
« Au creux de mon âme vieillissante, j’ai recueilli parfois quelques gouttes de nacre neuf, dignité bien trop pure que m’avait dérobé le temps »
Savall d’Arvo