A bas bruits, tout en m’ancrant dans le présent sans trahir l’esprit passé, je me trouve en parfaite adéquation avec ces haut lieux rocailleux qui m’irriguent. En m’insufflant chaque matin qui se pointe de l’énergie nouvelle, mes chambardements d’origine portent bien des mutations vaillantes et souvent constitutives qui ne sont que la suite d’expériences éprouvées ou prodigieuses, même si certaines étaient aussi légères que des bulles de savon. Pour me réinventer une union de pensées, puisque plus de corps, il y a longtemps que j’ai pris le pli de me renouveler en shootant sans raison dans la raison. Par cause d’espoirs, je me veux en laboratoire d’idées à ciel ouvert, en lieux d’étalage pour privilégier la valeur narrative en installation permanente pour valoriser mes suppléments d’âme. Il m’arrive de ne plus savoir contempler pour éclaircir l’opacité de ma vie, alors je bataille pour que chacun de mes jours me revienne en une ère nouvelle.
Je vis dans mes mots et persiste à trouver une liaison musicale à chacune de mes phrases. Plus j’avance et plus je fais simple là où les petits riens deviennent aussi un tout. Je vire avec fracas le dérisoire, j’enlève, j’élague entre le trop et le vide… « comme la terre sans être soutenue se tient en l’air » disait Flaubert
Savall d’Arvo