Nous ne sommes que les composantes à part entière d’une aventure humaine ! Nous ne nous mesurons pas les uns aux autres mais rivalisons contre nous-mêmes et explorons nos propres limites dans cette désunion. Nous ne faisons pas le tour de tout mais le tour de notre entité profonde parce que le trouble d’amour conduit toujours à la démesure. Les difficultés s’enchaînent, les ascensions sont longues et éprouvantes. L’organisme s’impatiente mais comprend qu’il ne lui sera accordé aucune complaisance si bien qu’il se résigne à endurer grâce à un mécanisme dont lui seul a le secret :
Je pense à mon corps = ma tête avance…
Je panse mon corps = ma tête le devance…
Et puis tout ça pour découvrir sa nature profonde à la respiration large et, enfin, son propre chemin bordé d’épines pour finir par le labourer à la plume dans un journal, tel que le mien, avec des mots chargés d’escarbilles et de mésanges.
Pardonnerez-vous ces quelques phrases gribouillées du fond de ma cellule cérébrale, elles ne servent qu’à vous trouer l’âme et à décupler mon obstination à vivre en plein soleil…
Savall d’Arvo