C’est l’histoire d’une vie ! Celle qui nous fera découvrir un jour ce que nous sommes vraiment face aux éléments ! Certes, nous en connaissons quelques aspects irréguliers, ceux des imperfections et des balises, mais tout est en perpétuelle mouvance, tout file entre nos doigts si nous n’y prenons garde comme le sable du temps qui se moque de nos délices et de nos outrances. Je confesse que cette mer qui m’inonde régulièrement a le sens des grandeurs comme des profondeurs. Cette mer que tu contiens toi aussi dans ton esprit et ton cœur te châtie, te brise, te coupe du monde et de ses ravissements. Pour remonter à ta surface, il faudra que tu quittes cette spirale avilissante qui te mène par le fond ! Pour m’évader de cette plate lassitude, j’ai choisi de me griser face à l’appel du large qui m’amène lui aussi dans ses tréfonds. Je m’y plonge pour retrouver, peut-être, le remous amniotique synonyme de paix, d’asile et d’exil ?
Je reconnais, non pas humblement, avoir voulu monter cette étonnante histoire au pinacle en véhiculant des valeurs et des comportements pour clouer au mur le cynisme de notre époque : amour, amitié, tolérance, écoute, partage, dialogue… toutes ces expressions courantes font partie du vocabulaire des « petites gens » qui veulent se réhabiliter dans et par l’authenticité. C’est ce que j’ai tenté mille fois muni de ces mots qui font du bien à mon aise.
Par élégance, je plaide bien évidemment coupable puisque je n’ai pas su comprendre et encore moins maitriser le phénomène qui frappe par ma persistance puisque j’ai toujours considéré que cette histoire ne se classerait jamais dans un catalogue de vente par confidence.
Si, tu savais à quel point je peux sentir dans ces moments-là cette puissance tempétueuse qui me sert à ameuter mon âme, l’assaillir, la meurtrir comme la pique christique en son flanc.
Savall d’Arvo