Témoin du monde et de ses forces souvent sombres qui rendent mes semblables incapables d’avancer sans travers tant les confusions échappent au contrôle de la raison, je m’efforce d’écrire tout ce qui me vient à l’esprit, tout ce qui me trotte dans le cœur, sans trop me soucier du résultat et du sens qui en découle. Et tout ça, parce que je veux dire les choses telles que je les ai ressenties là, telles que je les ai perçues là, sans perte de notion de temps, ni d’espace ni de déduction à la suite d’un 26 décembre.
Enrailler cette subtilité de l’oubli volontaire qui offre du confort temporaire pour revisiter chaque détail dans ma tête ! Reconstruire chacune de mes journées où j’ai déposé tant de moi-même alors que je ne savais pas que c’était les dernières. Comprendre ce qui m’a poussé à me relier à un être dans des endroits précis alors qu’il les présumait improvisés…
Parce que je ne savais pas qu’un jour je ne pourrais plus jamais basculer d’un iota le couvercle de ma vie, aujourd’hui, j’ai le sentiment de jouer mon dernier grand rôle, il est bouleversant et c’est bouleversant de le trouver ainsi.
« Tout se barre finement, mais ce trouble est magnifique tellement son poison est charitable. »
Un jour les merles se remettront à chanter… peut être ?
Savall d’Arvo